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Le site de Rémy Duroir

Sanctus Austregesilus

Un chef d'oeuvre du Berry Roman
En collaboration avec Marc Hervy
Interprétation libre de la légende du clocher tors de Saint Outrille, par Marc Hervy
Débutée au XIème siècle, la construction de l’église du village de Nundray, allait se prolonger sur plus de 300 ans, bénéficiant ainsi de l’influence des deux plus importantes périodes d’art religieux. Commencée en pur roman dépouillé, l’église qui devait devenir collégiale, centre d’une communauté monastique, s’ouvrit de nombreuses fenêtres ogivales parées de vitraux colorés, s’agrandit d’une nef, puis se para, vers 1450 d’un clocher qui n’avait pas fini de faire parler de lui. Sa forme étrangement vrillée donna alors naissance à plusieurs légendes tenaces, qui, parfois au mépris de l’histoire de France la plus élémentaire, alimentent encore aujourd’hui les conversations : « Ce sont les vents dominants qui ont vrillé le clocher - non c’est le travail des charpentiers, des documents le prouvent – Non, c’est le Diable qui a tordu le clocher avec sa queue – Mais non, mécréants, c’est Dieu qui a puni une fille infidèle en vrillant le clocher de la Bourgade - Vous n’y pensez pas, c’est la nouvelle équipe municipale qui a lancé cette fausse nouvelle pour faire parler du village… » Aujourd’hui, mon ami Marc, qui a souvent été à mes côtés, en particulier à la création du Groupe Lumière, me rejoint sur ce site, pour qu’ensemble nous puissions vous parler, en images, de cette passion commune que nous avons pour cette merveille de l’Art Roman en Berry qui s’appelle Sanctus Austregesilus.

                                                                                        Rémy Duroir

Quel mauvais parleur a pu un jour déformer à ce point le nom d’un évêque de Bourges, béatifié puis sanctifié, que l’on appelait Saint Austregesile, qui , en outre, n’a jamais habité Nundray, ni même le très proche Graciacum. Son nom a été choisi par la congrégation locale pour s’identifier au chapitre de Saint Outrille du Château de Bourges.
Les chapiteaux du choeur, partie la plus ancienne de la Collégiale, sont du plus pur style roman archaïque. Selon  la mode antique,  ils sont ornés de feuilles d'acanthe, les colonnes  et les embases sont lisses et sans aucun ornement.           
photo  Marc Hervy
L'épi de faîtage du toit de l'abside principale est fait de poteries de grès collées, à la façon des toits des fours du village de potiers de La Borne, près d'Henrichemont.
photo Marc Hervy
Selon les heures de la journée, les vitraux projettent mille couleurs sur les murs blancs de la Collégiale. Comme de nombreux édifices du Moyen Age, l'église avait, jusqu'au XIXème siècle, ses murs recouverts de  scènes religieuses peintes. Ces oeuvres polychromes ont disparu au profit d'un stuc plus qu'envahissant, pour toujours fait disparaître les créations picturales. A l'heure actuelle des travaux  de recherche ont permis de les découvrir à certains endroits de la nef.
photo Marc Hervy
photo Marc Hervy
photo Marc Hervy
photo Marc Hervy
photo Rémy Duroir
photo Rémy Duroir
photo Rémy Duroir
Site réalisé par André Théron d'après un projet de Rémy Duroir
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